mardi 14 octobre 2008

Les TIC, mais bon...

Je lis les messages que le groupe écrit sur ce blogue, je fouille un peu sur Internet pour trouver de quoi parler sur ce blogue et j'arrive à la conclusion, après une brassée de réflexion avec une feuille d'écoeurement dans la sécheuse, que les TIC, ce sont de bons outils, mais qu'il faut en revenir.

La voiture a été une invention révolutionnaire au tournant du XXe siècle, mais pourtant il y a maintenant un mouvement s'opposant à l'usage à outrance de la voiture, pour des raisons de santé et pour des raisons écologiques, principalement. Il demeure préférable de prendre une marche plutôt que de conduire lorsque c'est possible. La voiture, c'est pour les longues distances.

Je compare les TIC à la voiture sur ce point. Ce sont des outils utiles, mais qui ont leur faiblesses : difficulté d'utilisation, problèmes de fiabilité, encouragent peu à l'exercice / forment à la paresse, peuvent être une source de distraction considérable, peuvent causer des problèmes aux yeux si l'utilisation est trop prolongée et non ponctuée de pauses. Qui s'est déjà fait pirater à cause d'une utilisation non sécuritaire de son agenda papier ?

Un livre, c'est comme un écran d'ordinateur, qui ne plante jamais, qui démarre en trois secondes, qui est davantage disponible, non tributaire d'une alimentation électrique, sur lequel on peut écrire si on le désire. Il y a d'autres avantages aux méthodes traditionnelles, comme le développement de la dextérité en manipulant le crayon, par exemple.

Je comprends que nous sommes dans un cours de TIC, mais j'en ai déjà ras le bol et je suis pourtant très à l'aise avec la technologie.

2 commentaires:

Isa a dit…

Bonjour,

je veux réagir par rapport au billet de mon confrère Vincent qui exprime tout haut ce que je pensais tout bas, avant de vous en faire part.

Lors de ce cours des TIC, je découvre des technologies qui me fascinent, par contre, je ne suis toujours pas convaincue que leurs utilisations, ajoutées aux nombreuses technologies que je maîtrise déjà, vont révolutionner ou améliorer considérablement ma future carrière d'enseignante. En fait, je suis incapable de m'imaginer faire la planification d'un quelconque projet incluant les TIC alors que je dois faire la correction de compositions de français des élèves au secondaire(dont une copie peut être calculée en heures pour le travail de correction), de travaux divers et la planification des cours à venir.

De plus, pour ce qui est de mon expérience personnel avec les TIC à l'école, je peux vous dire que de me présenter un powerpoint, une vidéo ou un acétate, au lieu de me faire prendre des notes, était le meilleur moyen de perdre mon attention. Ces présentations m'endormaient littéralement en plus de me donner mal à la tête et aux yeux. Je peux également affirmer que les notes dont j'avais le plus de la misère à mémoriser étaient celles dactilographiées, distribuées par les enseignants et non les notes que j'avais moi-même transcrites dans mon cahier. Je reste convaincue que la prise de notes manuscrite demeure la meilleure façon pour intégrer la matière. Avec un ordinateur portable, je crois qu'il est plus facile de décrocher de la prise de notes, car la retranscription se fait plus rapidement en appuyant sur les touches d'un clavier et amène à diminuer l'attention à ce qu'on écrit.

Aussi, j'ai souvent eu à utiliser les TIC au collégial pour faire des rapports de laboratoire où la réalisation d'un seul pouvait prendre entre huit et dix heures. Sans exagérer, je crois que le temps aurait pu être coupé de moitié si l'utilisation des TIC n'avaient pas été obligatoire. Je parle ici du temps perdu à chercher les différents symboles utilisés en science (alors que l'écrire manuellement aurait pris une fraction de seconde) et de la transcription complète des formules et calculs, dont une version papier avait déjà été faite au préalable. Je peux vous garantir que j'aurais volontier pris ce temps perdu pour étudier et travailler dans mes autres matières scolaires. Dans le cas présent et pour beaucoup d'autres situations, je suis persuadée que même un meilleur contrôle des technologies ne sait égaler le temps d'une main et d'un crayon sur une feuille de papier.

Bref, je suis d'accord avec les propos de Vincent suite, entre autres, à mon expérience personnel des TIC. Pour certaines choses, je reste persuadée que les technologies n'arrive pas à la hauteur qu'a le pouvoir du crayon et du papier.

Paméla Mathilde Morin a dit…

Je suis entièremnt de cet avis. Par contre, je dois rapeller que le fossé générationel entre nous et les jeunes auxquels nous enseignerons est déjà bien creusé et que ces derniers passent de moins en moins de temps devant leurs livres de classe un crayon à la main. Comme je l'ai déjà mentionné dans un billet, leur motricité fine est menacée; j'ai déjà entendu des élèves se plaindre, en cours à l'université, de la difficulté qu'ils avaient à rédiger un travail sur papier à remettre à la fin du cours! Prendre des notes sur papier pendant une, deux ou trois heures deviendra-t-il une chose du passé pour autant? Je n'en suis pas absolument cetaine. L'engouement pourles TICs, comme Vincent le dit si bien, ressemble à celui qu'a généré l'arrivée de l'automobile (ou de tout autre nouvelle technologie!). Êt j'ajoute que les enfants sont peut-être plus versé dans cette science que nous, mais que nous devons nous demander si c'est vraiment une bonne chose:passer autant de temps devant un écran d'ordinateur n'est bon pour personne et surtout pas pour des enfants en pleine croissance. Nous cherchons déjà à les inciter à faire plus d'activité physique, alors est-il nécessaire de chercher à les intéresser d'avantage à ces technologies. Elles sont comme les bonbons! c'est bien bon, mais ça carie les dents...