lundi 13 octobre 2008

L'enseignant-robot

Pendant plusieurs années de mon enfance, j’ai été un mordu de télé. Tout les jours je regardais mes dessins animés préférés. Maintenant, alors que je me remémore ces instants de ma vie, il me semble qu’il y avait beaucoup de scénarios similaires, de redondance. Un scénario en particulier qui revenait souvent était celui du professeur robot. Le concept était très simple : la technologie ayant tellement évolué, la société se trouve en mesure de créer des robots-enseignants parfait. Ceux-ci étant considérés plus performant et moins coûteux que les enseignants humains, ils vont remplacer ceux-ci dans les salles de classe. S’en suit une série d’aventures souvent abracadabrantes et humoristiques qui se termine souvent par le retour de l’enseignant humain en classe.

Tout cela pour en venir au sujet principal de cette entrée de blogue. Il est facile de croire que les TIC représentent la solution à tout les problèmes d’enseignement. Les enseignants ne prennent pas toujours les bonnes décisions, n’appliquent pas toujours les bons moyens pour instruire les élèves. Ils peuvent faire des burn-out et ont besoin de vacances. Ainsi, ne serait-il pas mieux de remplacer les enseignants par une panoplie de matériel informatisé? Le matériel ne fait pas d’erreurs, lui. Il est certain que lorsqu’on le programme pour qu’il fasse quelquechose en particulier, il va le faire, contrairement au professeur. Pourtant, malgré ces avantages, penser que les enseignants seront un jour remplacés par des robots est totalement stupide. D’ailleurs, presque personne ne pense comme ça. Il ne s’agit que d’une grossière exagération.

Cependant, si je vous martèle le cerveau à coup d’exemples et d’exagérations depuis déjà deux paragraphes, ce n’est pas pour mener à rien. Le danger, lorsqu’un enseignant utilise des TIC dans sa classe, c’est de croire qu’il n’a plus rien à faire. Malgré tout ce que l’on pourra dire, une machine qui enseigne ne pourra jamais faire le travail d’un enseignant à sa place. Les élèves, lorsqu’ils apprennent, on besoin d’un contact humain. Ils ont besoin d’être encadré par des plans d’apprentissage flexibles, et non la rigidité d’une machine. Ils ont besoin d’une dimension affective et sociale à travers leurs apprentissages. En ce sens, je ne crois pas qu’un enseignant digne de ce nom puisse un jour s’asseoir derrière son bureau le matin et dire à ses élèves : « Utilisez l’ordinateur pour apprendre. Vous me réveillerez lorsque ce sera la fin de la journée » . Ce serait un acte d’une grande paresse.

En somme, ce que je cherche à faire ici c’est à lancer un message d’avertissement. Les nouveaux médias possèdent un potentiel énorme d’aide à l’apprentissage. Cependant, ils ne feront jamais le travail à notre place et l’enseignant n’a pas le droit d’en abuser. Il faut donc constamment faire attention à ce qu’ils ne prennent pas trop d’espace dans les leçons que nous donnerons aux élèves.

1 commentaire:

Patricia D a dit…

Je ne crois pas qu'aucun enseignant croit que l'utilisation des Tic soit une manière de la remplacer. Il faut, je crois voir les Tic comment un soutien à son enseignement. De plus, dans la plupart des cas, les enseignants de français langue seconde ne sont pas des experts en informatique, donc ce qu'ils peuvent utiliser avec leurs élèves est souvent limiter. J'ajouterai aussi qu'il est rare que dans une école ou l'on accueille des élèves en classe d'accueil, qu'il y aie un budget faramineux alloué au matériel technologique. Donc encore là, la panoplie de matériel technologique est peu probable. La grande majorité du temps je crois que nous , futurs enseignants, nous devront faire toujours mieux dans l'apprentissage de nos élèves avec de moins en moins de moyens.