mercredi 17 septembre 2008

La génération la plus ignorante

Dans l'édition du 15 septembre 2008, le quotidien Le Devoir présentait le professeur de littérature anglaise à l’Université Emory (Atlanta) Mark Bauerlein et son essai choc : The Dumbest Generation. La génération la plus ignorante serait selon cet auteur, celle des individus de moins de trente ans. Surexposés dès un jeune âge aux technologies numériques, ces jeunes présenteraient de graves limitations en matière de cultures historique, géographique, littéraire et civique.

Selon Bauerlein, la fermeture d’esprit que permettent paradoxalement les nouvelles technologies serait responsable de ces lacunes: « Les outils technologiques permettent aux adolescents d’être obnibulés par leur monde d’adolescents, et les considérations d’adultes n’arrivent pas à se frayer un chemin jusqu’à eux. » L’auteur ajoute : « Internet est pour moi une fenêtre ouverte sur le monde des idées, de l’histoire, de la beauté. Mais pour les jeunes de 17 ans, c’est autre chose. C’est un outil pour placoter, envoyer des photos ou des vidéos d’eux-mêmes et de leurs amis. Ils se renferment dans un cocon générationnelle. »

Ce qui m’amène à la question suivante : Les TIC sont-elles bonnes ou mauvaises ?

En ce qui me concerne, je crois que les TIC représentent des outils intéressants, surtout dans le domaine de l’éducation. En effet, elles soutiennent les professeurs et les élèves dans leurs tâches respectives. Notamment par le biais de diaporamas, de sites Internet et de vidéos, elles permettent aux premiers de présenter de nouveaux concepts et aux seconds, de s’y initier. De manière similaire, comme c’est le cas dans les laboratoires informatiques dédiés aux langues secondes, les TIC supportent les enseignants dans l’aide qu’ils offrent aux élèves qui construisent leurs nouveaux savoirs. Finalement, par l’intermédiaire de jeux vidéos ou de cyberquêtes conçues à cet effet, les TIC permettent aux élèves d’exercer leurs acquis et aux enseignants, d’en évaluer la maîtrise.

Ainsi, les TIC sont pertinentes... mais seulement en tant que supports de transmission et de construction des connaissances. Elles doivent donc représenter le moyen et non pas la finalité. En ce sens, jamais sous des habits technologiques racoleurs ne devraient se cacher des objectifs pédagogiques flous ou une planification déficiente. Une telle utilisation des TIC reviendrait à en faire ce que Mark Bauerlein leur reproche d’être, soit un beau contenant vide de tout contenu.

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