mercredi 24 septembre 2008

Génération 101

Génération 101 est LE documentaire pertinent de visionner pour vous motiver à devenir enseignant de français langue seconde en milieu d'accueil au Québec. Il est à l'affiche au cinéma l'Ex-Centris, situé sur la rue Saint-Laurent, jusqu'au 2 octobre.

La réalité des jeunes en classe d'accueil et des nouveaux immigrants est un sujet que l'on n'a malheureusement pas encore abordé en cours. C'est pourquoi je vous conseille fortement d'aller voir Génération 101, où la réalité montréalaise est bien démontrée, laissant amplement de temps aux nouveaux Québécois pour s'exprimer face à leur intégration à la société québécoise et l'attitude qu'adoptent les «Québécois de souche» envers eux. Au travers de tout ça, quatre jeunes adultes d'origines ethniques impliqués politiquement dans la société québécoise veulent à tout prix la renforcir en l'améliorant.

Ma note personnelle: 10/10
Pour voir le synopsis et l'horaire: http://www.ex-centris.com/



Publication sur http://www.radio-canada.ca/ répétant que vous devez vraiment aller voir ce documentaire :

«Présenté en août au Festival des films du monde, La génération 101 prend l'affiche à Ex-Centris, à Montréal, et à la Maison du cinéma, à Sherbrooke.
Le titre du documentaire de Claude Godbout fait référence à la Charte québécoise de la langue française, appelée loi 101.
Adoptée en août 1977, elle a notamment amené les enfants issus de l'immigration à fréquenter l'école française et à adopter le français comme langue commune.
Pendant 75 minutes, La génération 101 suit le parcours de quatre jeunes immigrants montréalais, Akos, Ruba, Farouk et Daniel.
« Ici, c'est le quartier de mon enfance, Côte-des-Neiges, où je suis arrivé à l'âge de deux ans », raconte Farouk dans le film. Ce quartier peuplé de Montréal, où se côtoient près de 160 nationalités, est un des lieux d'accueil des nouveaux arrivants.
Nouvelle identité québécoise?
Tout au long du film, ces quatre jeunes et bien d'autres Québécois de toutes origines livrent leurs observations et réflexions sur leur intégration, la place qui leur est réservée, le racisme, le chômage ou l'avenir de leur société d'accueil.
La génération 101 est né du désir de son réalisateur de rencontrer ces nouveaux Québécois à part entière.
« J'ai voulu comprendre leur rapport avec la société d'accueil et voir de quelle façon ils la dynamisaient et l'enrichissaient, explique Claude Godbout. Une question me hantait: est-ce que la francisation des immigrants a modifié l'identité de la société québécoise? »
Au cours de l'automne, le documentaire prendra l'affiche dans d'autres villes du Québec.»

(
http://www.radio-canada.ca/arts-spectacles/cinema/2008/09/19/002-generation_101.asp)

2 commentaires:

Vincent Lacroix-Cuerrier a dit…

Je suis finalement allé voir Génération 101 et j'ai trouvé ce film vraiment intéressant. Il est particulièrement intéressant de voir la diversité en termes d'opinions chez les néo-Québécois par rapport à l'intégration au Québec.

La prise de position de la fin du film est particulièrement audacieuse, en proposant la fin de la loi 101 telle que nous la connaissons, en permettant aux imigrants d'aller à l'école anglaise s'ils le veulent bien, étant donné la mauvaise qualité de l'accueil que les québécois leur font. Je m'oppose à cette position parce que c'est une position selon moi trop fondée sur les droits individuels, par rapport aux droits collectifs.

La langue française doit continuer d'être défendue, malgré les difficultés rencontrées. De plus, les anglophones sont davantage habitués que les francophones à intégrer des minorités. Une fois les réactions exagérées (parfois par les médias) passées, peut-être pourrons-nous permettre à la vaste majorité des immigrants de se sentir chez eux.

Il faudrait cesser de comparer le comportement d'un immigrant au Québec à celui que l'on adopte quand on va rendre visite à quelqu'un.

Patricia D a dit…

Il ne restait qu'une seule journée avant la dernière représentation du film "Génération 101". Je suis heureuse d'avoir pris du temps, que j'ai si peu, pour le voir. J'ai trouvé ce film vraiment intéressant sur plusieurs aspects. Mais celui qui a plus attirer mon attention, c'est la partie ou l'on voit une enseignante demander à ces élèves, jusqu'à quel point ils se sentent intégrer à la société québécoise. Les diverses réponses ne m'ont guère surprises: on voyait clairement qu'il y en avait fortement attachés à leur culture d'origine et d'autres qui ressentaient un besoin vital d'intégration. Un peu plus loin dans le film un des narrateur fait remarquer que même si ces nouveaux arrivant apprennent à parler français et étudient l'histoire du Québec, ce sont une minorité d'entre eux qui ont des amis québécois ou même qui en côtoient. Je me suis alors demandée, le Québec grâce à la loi 101 va rester francophone pour encore plusieurs années à venir, mais serons nous encore des québécois dans le sens culturel et identitaire du terme. Je ne suis pas en train de prôner l'assimilation des immigrants, mais je sens quand même un manque de fierté à dire que l'on est québécois et souvent de la part des québécois dit "de souche" eux même. La culture québécoise est à redéfinir, ce n'est plus une question de religion, de couleur de peau ou d'origine ethnique. Si on prend l'exemple de mes cousins aux États-Unis, après à peine une génération, ils se considèrent comme des américains et cela n'est aucunement remis en question pas quiconque. Alors qu'au Québec, surtout à Montréal, on me demande encore d'où je viens et lorsque je dit que je suis née ici, on cherche à faire mon arbre généalogique qui leur permettrait d'expliquer que je viens d'ailleurs. De toute façon nous venons tous de quelque part et je ne crois pas qu'il a de date d'expiration au statut d'immigrant. Que nous soyons là depuis 100 ans ou 3 ans, je crois que nous devons tous façonner notre société à notre image. Et maintenant l'image du Québec, c'est un peu de ce que j'ai vu dans "Génération 101".